L’invocation pour les choses éphémères de cette vie lors de la prière (Salat)

Allah dit : « Nous avons embellit ce bas monde aux mécréants. » [Al-Baqara] Par rapport à ce verset, certains érudits ont interdit d’implorer Allah, pendant la prière, uniquement pour des choses éphémères de cette vie présente et ils déclarent que la prière de celui qui pratique cela est invalide.

Nous allons citer ici des paroles des adeptes de l’école juridique de l’Imam Ahmed Ibn Hanbal sur ce sujet.

Chaykh Mouhammad Ibn Balban Ad-Dimachqy, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : « Si la personne invoque (dans sa prière) uniquement pour les affaires mondaines sa prière est vaine. »

Chaykh ‘Outhman Ibn ‘Abdillah Al-Hanbaly, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : « A l’exemple de celui qui dit : « Donne-moi une femme (servante) belle, un bon repas , ou quelque chose de semblable parmi les choses dont on cherche les plaisirs de ce bas monde et l’assouvissement des passions. La preuve réside dans le Hadith : « Il ne convient pas que dans notre prière se trouve la parole du commun des gens, ce n’est que glorification et lecture du coran.» Rapporté par Mouslim »

Chaykh Salih Al-Fawzan, qu’Allah le préserve, dit : « S’il demande les biens de ce bas monde et celui de l’au-delà, il n’y a aucun mal, comme Allah dit : « ils y en a qui disent : notre seigneur donnes nous le bien de ce bas monde, celui de l’au-delà et préserve nous du châtiment de l’enfer. » Juste avant il dit : « Parmi les gens ils y en a qui disent : « Mon seigneur donne nous dans ce bas monde et ils n’auront pas de part dans l’au-delà. » [Sourate Al-Baqara] [Akhsar Al-Moukhtasarat T.1 P.248]

Nous voulions faire partager ces paroles avec pour unique but de montrer l’importance du détachement que doit avoir le musulman envers cette vie présente. Il existe d’autres avis sur le sujet, il y a même une divergence interne dans notre école (Le Hanbalisme), comme le souligne Chaykh AbderRahmen Ibn Qasim An-Najdy, qu’Allah lui fasse miséricorde, en disant : « Ce genre d’invocation annule la prière car elle fait partie des paroles du commun, il est également rapporté que (l’imam Ahmed) n’y voyait aucun mal… » [Hachiyah Ar-Rawd Al-Mourbi’]

Le second avis (La permission) est basée sur le récit d’Ibn Mas’oud : « Qu’il choisisse à la fin de sa prière ce qu’il désire comme invocations. »

Ainsi que le récit d’Ibn ‘Abbas : « En prosternation, multiplie les invocations. » Les deux récits sont attribués au Prophète et authentifiés par L’imam Mouslim.

Les deux textes n’étant pas restreints, les érudits y ont vu une permission de la limitation à l’invocation pour les choses éphémères de cette vie présente et dans tous les cas : N’oublions jamais l’importance de l’au-delà et les dures étapes qui nous attendent après la mort…